À Mamoudzou, Omar avait d’abord trouvé refuge près du stade de Cavani, sous un abri de fortune. Après le démantèlement de ce camp en mars, il dort désormais dans la rue, comme des centaines d’autres réfugiés venus de RDC, de Somalie, du Burundi ou du Rwanda. Alain, 32 ans, originaire du Congo, vit la même situation depuis plus de deux mois rapporte Actu Orange.
Des solutions insuffisantes
Les associations locales, comme Solidarité Mayotte, peinent à répondre aux besoins. « Avec seulement 535 places pour 3 600 dossiers, les hébergements sont saturés« , déplore Gilles Foucaud, directeur adjoint de l’association.
Un dispositif controversé
Pour tenter de vider la rue de Cavani, les autorités ont lancé un nouveau programme permettant aux réfugiés de rejoindre la métropole, mais à leurs frais. « Ils doivent payer 1 000 euros pour un billet d’avion », explique un membre d’une association d’aide. Cette initiative a déjà permis à 40 personnes de partir, mais reste inaccessible pour beaucoup.
Des conditions sanitaires alarmantes
La situation à Cavani est critique. L’accès à l’eau potable est quasi inexistant et les agressions sont fréquentes. Alain raconte : « Pour boire et se laver, nous devons nous rendre à une source d’eau insalubre, souvent bloquée par des jeunes délinquants. »
Une urgence sanitaire
Depuis décembre, la présence des réfugiés aggrave les tensions locales, exacerbées par une épidémie de choléra ayant déjà fait deux morts. Les conditions de vie précaires des réfugiés augmentent les risques de propagation de la maladie.