Un règne de terreur
Le 20 août 2022, armés de machettes et cagoulés, les trois jeunes ont fait irruption dans une maison, obligeant les propriétaires à se cacher jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. Ils ont réussi à dérober une télévision, un ordinateur portable et une scie. Les 23 et 24 septembre, la bande a changé de tactique en s’en prenant à des automobilistes. Une femme a été violemment agressée et dépouillée de ses effets personnels, notamment de la nourriture, de l’alcool et des téléphones portables. Huit jours plus tard, un joggeur a été encerclé et dépossédé de son téléphone rapporte le Journal de Mayotte.
Des rôles bien définis
Lors du procès, les personnalités des trois accusés se sont révélées distinctes. « Horma« , timidement penaud, « Horli« , nerveusement agité, et « Black’s« , affichant une autorité froide. Ce dernier, chef présumé de la bande, a été identifié par les autres membres comme le meneur des opérations criminelles.
Verdict et condamnations
Le tribunal a reconnu les trois jeunes coupables de vols mais a estimé qu’il manquait des preuves pour confirmer une association de malfaiteurs. Les peines ont été individualisées en fonction de leur rôle dans les délits.
- « Horma » : Trois ans de prison, dont un an avec sursis, et une obligation de dédommager l’une des victimes à hauteur de 3 250 euros pour le préjudice matériel et 1 500 euros pour le préjudice moral.
- « Horli » : Deux ans de prison, dont un an avec sursis.
- « Black’s » : Trois ans de prison, dont un an avec sursis, et une obligation de dédommager à la même hauteur que « Horma« .
Autres affaires en attente
Par ailleurs, le chef de la bande « brigade anti-bac« , condamnée en appel en 2020 pour violences armées et en réunion, devait comparaître pour de nouvelles accusations de violences à Tsoundzou. Faute de temps pour la défense, ce procès a été reporté à octobre 2024, laissant l’accusé en détention jusqu’à cette date.