Les faits reprochés incluent la création d’un poste sur mesure pour Salime Mdéré au sein de la CADEMA, peu après son élection en tant que vice-président du Conseil Départemental, avec des conditions de travail peu claires et une rémunération substantielle. Rachadi Saindou, actuel président de la CADEMA, est également accusé d’avoir facilité l’embauche de proches dans des conditions douteuses rapporte La 1ère.
Le procès a aussi mis en lumière l’attribution suspecte de contrats à May Environnement, une entreprise décrite comme une « coquille vide » par le procureur, liée à des proches de Saindou. Cette entreprise aurait reçu de manière irrégulière plusieurs contrats de la CADEMA pour des travaux de voirie, sans respecter les procédures de mise en concurrence requises.
Le ministère public a requis des peines de prison ferme et des amendes considérables contre les deux élus, ainsi que l’inéligibilité et l’interdiction d’exercer dans la fonction publique. De plus, des sanctions sont demandées contre May Environnement, incluant une lourde amende et l’exclusion des marchés publics.
Le verdict, attendu fin juin, pourrait avoir des implications majeures pour la gouvernance locale, avec les deux élus risquant de devoir abandonner leurs fonctions immédiatement si le tribunal suit les réquisitions du procureur. Cette affaire souligne les efforts en cours pour renforcer la transparence et la responsabilité au sein des institutions locales de Mayotte.