Au cœur de leurs préoccupations, les conditions de travail préoccupent davantage que les questions salariales rapporte Mayotte Hebdo.
Ces revendications interviennent dans un contexte de surpopulation carcérale alarmante, avec un taux d’occupation avoisinant les 240%.
La situation est d’autant plus tendue avec l’opération Wuambushu 2, entraînant une augmentation des entrées en détention, tandis que les transferts de détenus vers la métropole et La Réunion peinent à alléger la charge. Cette dynamique oblige parfois à la libération anticipée d’étrangers incarcérés pour des infractions mineures, notamment des passeurs, suivie de leur expulsion, dans le but de libérer de l’espace.
Face à cette pression, l’Agence pour l’immobilier de la justice explore les options pour l’implantation d’une seconde prison à Mayotte, capable d’accueillir 400 détenus, avec Kawéni et Dembéni comme sites potentiels. Une annonce officielle est attendue sous deux à trois mois. Par ailleurs, une étude de faisabilité est en cours pour l’extension de la capacité actuelle du centre pénitentiaire, avec la possibilité d’ajouter une centaine de places aux 278 existantes.