Un marché controversé
L’appel d’offres, lancé le 1er septembre 2023, visait à attribuer deux lots pour le transport collectif : quatre lignes principales et deux lignes complémentaires rapporte le Journal de Mayotte. La CADEMA avait initialement fixé la date de réception des offres au 6 octobre 2023, mais celle-ci a été prolongée à plusieurs reprises jusqu’au 29 décembre 2023. Le marché avait été attribué à OPTIMOM, Transports Salime et Transports Vanille, déclenchant des contestations de la part des sociétés non retenues.
Des modifications critiquées
Les entreprises contestataires ont déposé un recours en référé, dénonçant notamment des changements de dernière minute dans le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP). Par exemple, la gestion de la billettique, initialement confiée à un prestataire externe, avait été retirée du cahier des charges. Ces modifications ont été jugées importantes par le juge des référés, Christian Bauzerand, qui a estimé que la CADEMA aurait dû reprendre la procédure depuis le début.
Une décision judiciaire lourde de conséquences
Malgré les arguments de la CADEMA sur l’importance de ce projet pour la décongestion des routes, le tribunal a annulé la procédure d’appel d’offres. Mahamoud Azihary, président du groupement « Ouvoimoja Transports », se félicite de cette décision, soulignant les manquements graves à la commande publique. Il critique vivement les 42 élus de la CADEMA pour leur passivité face aux irrégularités constatées et appelle à une plus grande transparence.
Un retard préjudiciable
Cette annulation risque de retarder encore le déploiement du service de transport collectif Caribus, un projet crucial pour améliorer la circulation à Mayotte. La reprise de la procédure pourrait prendre plusieurs mois, voire un an, retardant d’autant la mise en place de ce service tant attendu.