Une absence de politique efficace pour les Outre-mer
Audrey Belim a commencé son intervention en critiquant l’absence de résultats concrets malgré les nombreuses initiatives gouvernementales : « Après 7 ans d’Assises des Outre-mer, de Livres Bleus, de Comités interministériels des Outre-mer (CIOM), quels résultats avons-nous obtenus ? ». Elle a souligné que l’arrivée du choléra à Mayotte et la situation quasi-civile en Nouvelle-Calédonie étaient des crises prévisibles, maintes fois signalées par les élus ultramarins rapporte Zinfos974.
Je suis Réunionnaise, ultramarine, Française
Je suis libre, fraternelle, solidaire
Parce que nos territoires sont liés,je demande que l’Etat déploie tous les moyens contre l’épidémie de choléra à Mayotte comme dans n’importe quel territoire de l’Hexagonehttps://t.co/NebNK7YnP4
— Audrey Bélim (@AudreyBelim974) May 22, 2024
Des conditions de vie alarmantes
La sénatrice a dressé un tableau sombre des conditions de vie dans les Outre-mer : « À La Réunion, 36% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, et à Mayotte, ce chiffre atteint 77% ». Elle a également exprimé des préoccupations sur les violences urbaines généralisées dans ces territoires. Audrey Belim a appelé à une action immédiate : « Ne nous donnez pas le sentiment que la vie d’un enfant de 3 ans à Mayotte, et plus largement dans les Outre-mer, vaut moins que celle d’un enfant dans l’Hexagone ».
Réponse du Premier Ministre
Gabriel Attal a reconnu les grandes difficultés rencontrées par les territoires ultramarins. « Est-ce que, depuis 2017, nous avons réglé tous les problèmes ? Évidemment que non, je suis lucide, évidemment qu’il y a encore de grandes difficultés », a-t-il déclaré. Cependant, il a défendu l’action des gouvernements successifs, affirmant qu’ils avaient « investi massivement » dans les politiques de la ville, l’éducation et le pouvoir d’achat des ultramarins.
Engagement renouvelé du gouvernement
Le Premier ministre a assuré que le gouvernement resterait mobilisé pour les Outre-mer. Il a annoncé la tenue prochaine d’un Comité interministériel des Outre-mer. « Nous voulons garantir aux habitants des territoires ultramarins le droit de vivre dignement, en sécurité, avec une éducation de qualité pour leurs enfants », a-t-il ajouté.