Les conséquences de ces actions se manifestent de manière concrète, comme en témoigne l’incident survenu ce matin au collège de Mgombani, où des jeunes extérieurs à l’établissement ont provoqué une situation de crise, heureusement sans faire de blessé. L’évacuation du collège témoigne de la gravité de la situation et de l’urgence de trouver des solutions.
Face à l’ampleur du phénomène, la mairie de Bandrélé a pris la décision radicale d’instaurer un couvre-feu dans les villages de Bandrélé et de Nyambadao du 5 au 19 février, afin de lutter contre les vols et les dégradations qui sévissent dans la commune.
Dans ce contexte difficile, le sénateur Thani Mohamed Soihili propose une idée novatrice : délocaliser les demandes d’asile hors de Mayotte, sur le modèle du Royaume-Uni qui confie cette tâche au Rwanda. Cette mesure vise à traiter les dossiers des personnes souhaitant se rendre à Mayotte depuis Madagascar, Djibouti, ou tout autre pays de la zone avec lequel des accords diplomatiques pourraient être conclus.
La situation des migrants africains est également au cœur des préoccupations, avec le déplacement annoncé de 130 personnes du camp situé au stade de Cavani. Le préfet Thierry Suquet précise que ces individus seront temporairement hébergés, certains étant destinés à être envoyés dans l’hexagone, tandis que d’autres solutions devront être envisagées pour le reste du groupe.
La crise affecte également les transports maritimes, la circulation des barges étant fortement perturbée depuis ce matin, entraînant la suspension des rotations pour des raisons de sécurité. Ce jeudi, Mayotte entame son onzième jour de mouvement social, avec des blocages ciblant spécifiquement la barge, symbole des difficultés rencontrées par les habitants pour se déplacer.
Des informations rapportées par Mayotte La Première dans cet article décrivant en direct la situation sur le territoire.