Des revendications financières et sanitaires
Cette grève fait suite à un premier mouvement pendant le week-end de la Pentecôte, où l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) demandait des aides financières pour les établissements et dénonçait les risques sanitaires liés à la vente de médicaments en ligne. La Caisse nationale d’assurance maladie avait proposé une aide jugée insuffisante par les syndicats, qui réclament un milliard d’euros supplémentaire par rapport à 2019 rapporte Le JDM.
En parallèle, un préavis de grève a été déposé par les médecins du CHM, lisez notre article.
Pénuries de médicaments à Mayotte
À Mayotte, la situation est particulièrement tendue en raison des pénuries de médicaments. Des pharmaciens de l’île dénoncent des ruptures de stock fréquentes, notamment pour des molécules courantes comme l’amoxicilline. Ces pénuries obligent les pharmaciens à rappeler les médecins pour trouver des alternatives, allongeant les délais de traitement pour les patients.
Les médicaments mettent plus de temps à revenir en stock à Mayotte qu’en métropole, accentuant les problèmes. Les pharmaciens pointent également une baisse des prix des médicaments en France, incitant les laboratoires à vendre leurs produits à des tarifs plus élevés dans d’autres pays européens, créant des tensions sur le marché national.
Pharmacies réquisitionnées à Mayotte
Pour faire face à cette grève, cinq pharmacies à Mayotte ont été réquisitionnées pour assurer la continuité des soins : la pharmacie de Koungou, la pharmacie des Bananiers, la pharmacie du Lagon à Mamoudzou, la pharmacie du Sud à Chirongui et la pharmacie Manta à Mstangamouji.
La moitié des pharmacies de l’île victimes d’attaques armées