Un Bilan en Demi-teinte
Malgré un calendrier de mise en service pour diverses infrastructures hydriques, la situation est critique. Selon Thierry Suquet, le préfet, les réserves d’eau pourraient être totalement épuisées à la fin du mois d’octobre. La saison des pluies n’est attendue que pour mi-novembre, mettant la région dans une situation périlleuse.
Des Mesures D’Urgence
Le taux de fuite dans le système d’eau de l’île s’élève à 35%, une hausse significative causée par la dégradation des tuyaux. Pour y remédier, Vigier a demandé la mobilisation d’une troisième équipe de recherche pour réduire les pertes, qui pourraient nous épargner jusqu’à 2.000 m³ d’eau par jour.
Des Solutions à Court et Long Terme
Outre le contrôle des fuites, les projets à venir comprennent le captage en rivière, les forages et le dessalement. Cependant, la plupart de ces projets ne seront pleinement opérationnels qu’à partir de la fin novembre. Notamment, le projet de dessalement à Jimawéni a été abandonné en raison de coûts et de garanties incertaines.
Conséquences Humaines et Économiques
La crise de l’eau a aussi des répercussions sur le système éducatif. Les écoles ne disposent pas de réserves suffisantes pour assurer leur fonctionnement. Quant au prix des bouteilles d’eau dans les supermarchés, il fait l’objet d’une vive controverse et pourrait faire l’objet de discussions au plus haut niveau de l’État.
L’Armée à la Rescousse
Pour pallier l’urgence, la distribution de bouteilles d’eau est déjà en cours dans 10 communes sur 17. Un nouvel approvisionnement de 1.800 m³ d’eau est également prévu toutes les trois semaines depuis La Réunion et Maurice.
Face à cette situation, le préfet dispose désormais de pouvoirs étendus pour gérer la crise, y compris la réquisition de personnel. Mais le compte à rebours est lancé, et le mois d’octobre s’annonce comme un véritable test pour la résilience de l’île.
Source : Le Journal de Mayotte