Environ 150 migrants ont été emmenés à l’aube par bus, alors que les agents municipaux nettoyaient les trottoirs autrefois occupés par des tentes et des matelas rapporte Mayotte La 1ère.
La dernière évacuation remonte au mois dernier, NDLR :
Depuis le démantèlement du camp initial, une dizaine d’opérations similaires ont été menées. Les migrants ont été progressivement recensés et pris en charge, soit dans des structures d’hébergement, soit dirigés vers le Centre de Rétention Administrative (CRA) pour les déboutés du droit d’asile. Toutefois, certains migrants qui n’ont pas été recensés lors des opérations précédentes se retrouvent toujours sans solution d’hébergement.
Frédéric Sautron, sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine, a précisé que l’État vise à prendre en charge les migrants sans solution d’hébergement, tout en dénonçant ceux qu’il qualifie d’« opportunistes » cherchant à profiter des opérations sans en avoir besoin. Une nouvelle opération a été menée ce mercredi matin, mais les tensions sont restées palpables entre les migrants et les autorités.
Le démantèlement est un soulagement pour les riverains et les élus locaux, qui espèrent enfin pouvoir travailler dans un environnement serein. Cependant, certains habitants du quartier restent sceptiques quant à la pérennité de la situation, craignant un retour des migrants dans les jours à venir. Un arrêté municipal est en vigueur pour interdire l’occupation de la rue, et la ville de Mamoudzou promet de renforcer la surveillance pour empêcher un nouveau regroupement de migrants.