Deux agressions en deux semaines
« Nous traversons une crise sécuritaire, » explique Adrien Cussac, chef de service à l’hôpital à nos confrères de Mayotte La 1ère. « La dernière agression a eu lieu samedi soir dans le cadre d’un certificat de compatibilité avec la garde à vue. Des individus amenés par la gendarmerie ont déclenché des conflits avec les délinquants locaux. »
Les agents de sécurité ont été pris pour cible, des pierres ont été lancées sur le toit et dans la cour du bâtiment. Deux semaines auparavant, des équipements tels que l’interphone, les clés des locaux et des caméras avaient déjà été vandalisés. « Il semble que les délinquants caillassent le dispensaire pour attirer les gendarmes et provoquer des affrontements, » avance Cussac.
Un Ras-le-Bol Général
« Nous avons toujours travaillé malgré les incidents, mais là, c’est trop, » déclare une adjointe administrative. « Nous arrivons au travail et repartons avec la boule au ventre. Nous espérons une amélioration de la sécurité. »
En réponse, le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) a envoyé un cadre et un médecin de secteur pour échanger avec les agents. Jean-Mathieu Defour, le directeur du CHM, doit également se rendre sur place pour discuter et témoigner de son soutien.
Renforcement de la Sécurité Envisagé
Le CHM envisage de renforcer les équipes de sécurité et a demandé une rencontre avec le maire de Ouangani et la gendarmerie pour négocier une augmentation des rondes dans le secteur.
Cette situation n’est pas nouvelle pour le CHM. En décembre, des soignants avaient manifesté à Mamoudzou contre la violence à leur encontre. Quelques jours plus tard, les agents du SAMU exerçaient leur droit de retrait après une embuscade visant une ambulance.
Le SAMU de Mayotte n’interviendra plus la nuit à cause de l’insécurité