Des chiffres alarmants
La santé sexuelle était également à l’ordre du jour lors de sa visite ce vendredi. En effet, depuis le début de l’année, 75 nouveaux cas de VIH ont été identifiés, dont 25% étaient déjà au stade du sida lors du diagnostic. Le nombre de personnes suivies pour le VIH à Mayotte a grimpé de 324 en 2019 à 505 en 2023 rapporte le JDM.
Un camion de dépistage pour répondre à la crise
Face à cette situation préoccupante, les acteurs locaux de santé, comme l’association Nariké M’Sada, ont mis en place un camion de dépistage itinérant. Cette initiative vise à faciliter l’accès au dépistage des maladies sexuellement transmissibles mais aussi d’autres maladies comme le diabète et l’hypertension. Depuis son lancement, le camion a permis de vacciner plus de 3.700 personnes dans le seul quartier de Kirson.
L’accès à la prévention, un enjeu majeur
Moncef Mouhoudhoire, directeur de Nariké M’Sada, a souligné les défis liés à la prévention sexuelle, souvent mise en second plan en raison de multiples crises sanitaires. Le camion itinérant, qui propose également des protections contre les IST, représente une solution pratique face au manque de moyens de transport et à la concentration des services de santé à Mamoudzou.
Un combat continu contre l’offre de soins hospitalo-centrée
Pour contrer l’offre de soins centrée sur les hôpitaux, des antennes CeGIDD ont été ouvertes à Sada et Petite-Terre, et une ligne d’écoute a été mise en place pour informer et orienter la population. Cette initiative, bien que saluée par le ministre, met en lumière la nécessité de renforcer les mesures de prévention et de dépistage sur l’ensemble du territoire pour endiguer cette épidémie silencieuse qui menace Mayotte.