Consultez l’article de Médiapart
Un échange d’emplois au Sénat
En 2015, alors sénateur, Thani Mohamed Soilihi aurait accepté de recruter Christine Guerriau, l’épouse du sénateur Joël Guerriau, comme collaboratrice parlementaire apprend-t-on via nos confrères de Mayotte Hebdo. En contrepartie, Joël Guerriau aurait employé Moussa, un collaborateur de Soilihi, dans un échange qui, selon les deux sénateurs, était tout à fait légal. À l’époque, les règles concernant l’embauche de proches au sein du Sénat venaient d’être durcies, mais n’interdisaient pas encore totalement ce type de pratiques.
Soilihi avait défendu cette embauche en affirmant que Christine Guerriau possédait « de réelles compétences », notamment sur les questions de droit européen. Quant à Joël Guerriau, il avait affirmé que Moussa, le collaborateur mahorais de Soilihi, l’avait aidé à mieux comprendre les problématiques ultramarines.
Un retour sous les feux des critiques
Mediapart souligne que cette affaire, bien que légale, remet en cause certaines pratiques au sein du Sénat. Selon le journal, le travail de Moussa n’aurait pas laissé un souvenir marquant, d’autant plus qu’il est resté à Mayotte pendant toute la durée de sa mission. L’article met en lumière le fait que ces échanges d’emplois, bien que conformes à la loi à l’époque, soulèvent aujourd’hui des questions sur la transparence dans la gestion des ressources humaines des sénateurs.
Une affaire qui refait surface à un moment délicat
La réapparition de cette affaire n’aurait pas pu survenir à un moment plus délicat pour Thani Mohamed Soilihi. Alors qu’il vient d’être nommé secrétaire d’État, cette polémique pourrait ternir son image dans ses nouvelles fonctions. Il devient ainsi le premier Mahorais à intégrer le gouvernement, un événement historique pour Mayotte, mais cette première est accompagnée d’une polémique dont il se serait probablement bien passé.