À Mayotte, l’attente se prolonge et l’inquiétude monte parmi les élus et les représentants des forces vives de l’île. La lettre officielle du gouvernement, censée confirmer les engagements annoncés par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors de sa récente visite, n’a pas été reçue comme prévu. Cette communication, essentielle pour la levée des barrages routiers qui paralysent l’île, devait arriver mardi soir mais reste introuvable mercredi matin, semant le doute sur les intentions réelles du gouvernement.
Le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, ainsi que les porte-parole des forces vives, ont exprimé leur désarroi face à cette absence de réponse concrète. Cette situation met en péril l’organisation du deuxième congrès des forces vives prévu à 9h à Pamandzi, où les participants doivent examiner le contenu de la lettre pour décider des prochaines étapes du mouvement.
La ministre des Outre-Mer, Marie Guévenoux, avait assuré que le courrier serait expédié mardi soir, une promesse non tenue qui ajoute à la tension. Les manifestants conditionnent la levée des barrages à la suppression des titres de séjour spécifiques à Mayotte, une demande clé qui, selon eux, doit être dissociée du projet de loi sur Mayotte.
En attendant, une fenêtre de passage est prévue entre 6h et 11h pour permettre aux participants de rejoindre le congrès, témoignant de la volonté des forces vives de poursuivre le dialogue.