Cette décision a été perçue par les intéressés comme le résultat d’une gestion unilatérale et problématique, en particulier en raison de dysfonctionnements internes et d’un manque de concertation, nous apprend le Journal de Mayotte.
Selon les témoignages, cette démarche controversée s’inscrit dans un contexte de malaise général au sein de la municipalité, déjà marquée par des tensions passées avec l’opposition. Les chefs de service visés par cette révocation éventuelle soulignent des conditions de travail difficiles, marquées par un encadrement légal flou, des formations insuffisantes et des rémunérations inadaptées, contribuant à un climat de mécontentement parmi les agents.
Face à ces accusations, le maire se défend en pointant du doigt le laisser-aller de certains employés et en rejetant la responsabilité des formations sur le DRH de la mairie. Il conteste également l’affirmation selon laquelle des cadres et élus seraient liés à des marchands de sommeil, justifiant ses actions par la nécessité de redresser une situation financière délicate.
En effet, la municipalité de Pamandzi lutte contre un déficit important, héritage, selon le maire, de la gestion de l’équipe précédente. Des mesures drastiques ont été prises pour réduire la masse salariale, conformément aux recommandations de la Chambre régionale des comptes, ce qui pourrait expliquer le choix de cibler des cadres pour des réductions d’effectifs. Cependant, ces décisions soulèvent des inquiétudes quant à leur impact sur la capacité de la mairie à fournir des services efficaces à la population.
Les augmentations significatives des taux d’imposition pour compenser les déficits budgétaires accentuent le mécontentement des contribuables, qui se voient contraints de supporter le fardeau financier des mesures de redressement.