Cette expérience traumatisante a poussé les magistrates, visiblement très affectées, à demander leur mutation immédiate.
Cette affaire, bien que reflétant une réalité quotidienne de violences subies par les habitants de Mayotte, prend une tournure différente lorsqu’elle implique des membres du système judiciaire. Les magistrates, souvent perçues comme des figures d’autorité dispensant la justice avec clémence, se retrouvent confrontées directement aux violences extrêmes qu’elles entendent régulièrement dans leur salle d’audience.
Ce qui s’est produit à Majicavo est soudainement pris au sérieux, mais de manière discrète, évitant toute publicité. La réaction des magistrates, une vice-présidente de la chambre d’appel et une juge pour enfants révèle un fossé entre l’expérience vécue sur le terrain (Faites donc un tour sur les violences quotidiennes subies par les Mahorais dans notre rubrique insécurité, NDLR) et les perceptions au sein du système judiciaire.
La population de Mayotte, régulièrement témoin ou victime de telles agressions, exprime souvent sa frustration envers un système judiciaire jugé trop indulgent envers les délinquants. Les critiques se concentrent particulièrement sur le traitement des mineurs agresseurs, perçus comme trop souvent laissés en liberté.
Malgré plusieurs tentatives de contact, le procureur n’a pas répondu aux demandes de commentaires sollicités par Les Nouvelles de Mayotte.
Cette histoire soulève cependant des réactions chez nos députés
Les 130 000 Mahorais n’ont malheureusement pas cette possibilité de fuir la violence, car chez eux c’est à #Mayotte. La seule solution pour nous est le rétablissement ferme de la sécurité publique https://t.co/CRpn7Kyo0n
— Mansour KAMARDINE – Officiel (@Kamardine_M) January 18, 2024