Une semaine de violences mortelles
Depuis le début des émeutes, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles. Emmanuel Macron a commencé sa visite en observant une minute de silence avant une réunion avec des élus et des acteurs économiques. Il est accompagné des ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Sébastien Lecornu (Armées) et Marie Guévenoux (Outre-mer). Macron a promis des « décisions » et des « annonces » à la fin de cette journée, affirmant n’avoir « pas de limite » de temps sur place.
Une nuit relativement calme
Le Haut-commissaire Louis Le Franc a indiqué que la nuit précédente avait été relativement calme, sans nouveaux dégâts significatifs. Cependant, il a souligné l’ampleur des destructions déjà subies.
Réactions et rencontres politiques
Emmanuel Macron a rencontré plusieurs responsables politiques locaux, y compris des membres des partis indépendantistes et non indépendantistes, dans une tentative de renouer le dialogue. Les leaders des principaux partis indépendantistes, comme l’Union calédonienne (UC) et le parti Palika, étaient présents. Toutefois, certains barrages dans le Grand Nouméa ont été renforcés durant la nuit, avec des slogans anti réforme visibles.
Tensions persistantes
Malgré un fragile retour à la normale à Nouméa, des groupes de jeunes masqués circulaient encore avec des lance-pierres, illustrant la précarité du calme. Les indépendantistes, notamment, continuent de contester vivement le projet de dégel du corps électoral, perçu comme une menace à leurs droits politiques.
Évacuations des touristes
La diplomatie néo-zélandaise a exprimé sa frustration face au retard des vols d’évacuation pour ses ressortissants bloqués en Nouvelle-Calédonie. Les évacuations, commencées par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ont été retardées en raison de l’absence d’autorisations de vol de la part de la France rapporte Sud Ouest.
Le discours présidentiel
Emmanuel Macron a insisté sur l’importance de « l’apaisement constructif » et a appelé à un retour au dialogue sans revenir sur les résultats des référendums précédents, qui ont maintenu le territoire dans la République française. Il a également évoqué la nécessité d’assurer le retour aux soins normaux, à l’approvisionnement et à l’alimentation.
Les prochaines étapes
Le président a déclaré que les forces de l’ordre resteront sur place « aussi longtemps que nécessaire », même durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Il a également mentionné que l’état d’urgence, en place depuis une semaine, ne devrait pas être prolongé au-delà des 12 jours légaux, sous réserve que tous les dirigeants de l’archipel appellent à lever les barrages.