Le colonel Olivier Casties, numéro deux de la gendarmerie à Mayotte, supervisait personnellement cette opération. Il a expliqué que l’intervention visait non seulement à effectuer des contrôles d’identité et à préparer le terrain pour une future évacuation, mais aussi à rassurer et sécuriser la population locale. « Pour l’instant, nous faisons de la pédagogie en expliquant aux gens qu’ils doivent partir, mais aussi du contrôle d’identité notamment », a-t-il déclaré, ajoutant qu’une phase d’évacuation du bidonville est prévue pour fin juin ou début juillet.
Cette opération fait suite à des préoccupations concernant la délinquance dans le quartier, estimée à environ 15% de la population par le colonel Casties. « C’est pour cela que nous arrivons en nombre, nous sommes obligés si l’on veut que cela se passe bien », a-t-il précisé, soulignant l’importance de la présence régulière des gendarmes pour maintenir l’ordre et préparer la communauté à la destruction prochaine du bidonville.
Le quartier de Mavadzani fait partie des cibles prioritaires de l’opération « Mayotte place nette« , qui vise à assainir les zones de bidonvilles et à lutter contre l’insécurité. Les difficultés réglementaires et juridiques rencontrées par le passé semblent avoir été surmontées, permettant désormais d’avancer dans le processus.
Durant les quatre heures qu’a duré cette opération, plusieurs personnes ont été interpellées, y compris des étrangers en situation irrégulière et d’autres recherchées par la justice, bien que l’opération se soit déroulée sans incidents majeurs. Le colonel Casties a aussi mentionné que des actions similaires étaient régulièrement menées dans d’autres secteurs de l’île, notamment à Koungou, affirmant que « les gendarmes vont partout tout le temps ! Il n’y a aucun endroit sur ce territoire où l’on s’interdit d’aller » rapporte Le Journal de Mayotte.