Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental, a mis en avant lors du débat d’orientation budgétaire du 30 mars l’importance de cette rigueur rapporte La 1ère. Elle se traduira par une approche sélective en matière de recrutement et par une mutualisation des ressources, dans le but de maîtriser les dépenses. Avec 300 millions d’euros alloués au fonctionnement – dont 195 millions destinés aux charges de personnel, en hausse de 7% pour l’année 2023 – la tâche s’annonce conséquente.
Parallèlement, un budget d’investissement ambitieux de 207 millions d’euros est programmé, ciblant des projets clés tels que la technopole de Dembéni, le stade de Cavani, et des infrastructures portuaires et routières, dont le boulevard urbain de Mamoudzou. « Nos fonds propres nous permettent de réaliser des investissements, mais pour maximiser nos projets, nous devons obtenir la confiance des banques pour emprunter« , souligne Zamimou Ahamadi, vice-présidente chargée des finances.
Cette stratégie d’emprunt, cependant, est scrutée avec scepticisme par l’opposition. Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzaoudzi Labattoir, insiste sur la nécessité de chercher des cofinancements additionnels pour éviter d’accroître l’endettement du département.
Ainsi, le budget de 2024 s’inscrit dans un équilibre délicat entre soutien étatique et engagements locaux, tous dirigés vers une gestion plus prudente et une vision à long terme pour le développement de Mayotte.