Dans une salle tendue, l’un après l’autre, les accusés se sont succédé à la barre, chacun rejetant la faute sur les autres, dans une cacophonie où la phrase « C’est pas moi, c’est l’autre » est devenue un refrain lancinant. L’avocate de la victime, Me Panefieu, a dépeint un tableau où l’indécence se mêle à l’irresponsabilité, soulignant l’absence totale d’empathie des prévenus envers l’homme qu’ils ont laissé pour mort rapporte le Journal de Mayotte.
Malgré les tentatives de certains accusés pour atténuer leur rôle ou se victimiser, l’absence d’une conscience claire des faits et d’un regret sincère était palpable. Les récits divergents et les tentatives de diversion ont conduit à un climat de frustration tant pour la défense que pour l’accusation.
L’avocat général a mis en exergue la gravité des faits et a souligné la torture psychologique subie par la victime, marquée à vie par les événements de cette nuit tragique. La qualification d’acte de barbarie a été soulevée, donnant au procès une dimension encore plus dramatique.
Alors que les délibérations se poursuivent, Mayotte attend le verdict de cette affaire qui a mis en lumière les fractures et les ombres de la société insulaire. Le jugement, attendu pour aujourd’hui, pourrait bien être un moment décisif pour la justice locale et pour la communauté qui cherche désespérément à comprendre comment un tel acte a pu se produire sur leur île.