Les blocages routiers, les affrontements entre bandes rivales et les agressions se multiplient, paralysant la vie quotidienne sur l’île.
Dans une récente déclaration, le préfet Thierry Suquet a exprimé son inquiétude sur la situation, mais ses paroles semblent insuffisantes pour rassurer une population de plus en plus victime d’agressions. Le point culminant de cette escalade de violence a été l’homicide par arme à feu d’un jeune dans le quartier de la Geôle à Kawéni, avec l’auteur des faits toujours en fuite selon le JDM.
La violence a également éclaté dans le milieu sportif, avec des agressions survenues en marge d’un match de handball entre Kani Keli et Bouéni. Les investigations menées ont conduit à l’arrestation de trois individus responsables de ces violences.
L’insécurité grandissante affecte également les établissements scolaires, les commerces et les services publics. Plusieurs écoles ont dû fermer leurs portes prématurément, et des transports scolaires sont régulièrement ciblés par des actes de vandalisme. Par exemple, la station-service de Dzoumogné a subi une tentative de cambriolage, causant des dommages matériels importants.
Face à cette montée en puissance de la délinquance, le préfet appelle à la persévérance des services de l’État et des collectivités locales pour maintenir ouverts les services publics. Cependant, la réalité sur le terrain rend cette tâche difficile. Les journalistes, souvent appelés à couvrir des événements, se retrouvent eux-mêmes en danger lorsqu’ils traversent des zones de conflit.
La situation à Mayotte requiert une réponse ferme et coordonnée pour restaurer l’ordre public et garantir la sécurité des habitants. Les autorités locales, soutenues par les forces de l’ordre nationales, doivent agir de manière décisive pour mettre fin à cette escalade de violence et rétablir la confiance au sein de la population.