Onze personnalités de l’opposition, y compris l’ex-président Marc Ravalomanana, avaient convoqué cette manifestation « pour faire entendre leurs voix« . Le rassemblement n’était pas autorisé par les autorités, et plusieurs centaines de policiers avaient déjà bouclé la place tôt le matin rapporte Jeune Afrique.
Cette action des forces de l’ordre intervient dans un climat déjà alourdi par les accusations d’opposants politiques, qui évoquent un « coup d’État institutionnel ». Ils critiquent notamment des décisions de justice favorables au président sortant, Andry Rajoelina, également candidat aux prochaines élections.
Le président Rajoelina, qui a pris le pouvoir en 2009 suite à une mutinerie, avait été élu en 2018. Il est actuellement au centre d’une controverse concernant sa nationalité, des rumeurs affirmant qu’il a été naturalisé français en 2014.
Dans une récente allocution, Andry Rajoelina a dénoncé une crise politique « créée de toutes pièces » et a affirmé que « c’est une crise créée de toutes pièces. Si les candidats aimaient la patrie, ils n’agiraient pas ainsi à l’approche de l’élection« .
La situation tendue à Madagascar a attiré l’attention internationale. L’Union européenne et les États-Unis ont déclaré suivre « avec la plus grande vigilance » la préparation des élections présidentielles.
Si aucun candidat ne remporte plus de 50 % des voix lors du premier tour, un second tour est prévu pour le 20 décembre. Le climat de tension actuel rend incertaine la tenue d’un scrutin paisible et transparent.