Saïd Omar Oili, arrivé en tête avec 297 voix, n’est pas un novice en politique. Ancien président du conseil départemental de 2004 et maire de Dzaoudzi Labattoir, il est reconnu pour sa profonde connaissance des collectivités territoriales et pour ses combats, notamment concernant les impôts non compensés par l’État. Sa tendance politique se situe au centre gauche, et il est proche des présidents de la République de cette mouvance rapporte le JDM.
Thani Mohamed Soilihi, quant à lui, n’a pas réussi à obtenir la majorité absolue lors du premier tour, mais a bénéficié du désistement de Nadjim Ahamada (MDM), qui avait obtenu 121 voix. Ce retrait lui a permis de cumuler 257 voix lors du second tour. Familiarisé avec les rouages du Palais du Luxembourg, Soilihi est reconnu pour son bilan des actions entreprises durant ses deux premiers mandats.
Ce duo a connu des divergences dans le passé, mais ils vont devoir mettre de côté leurs différends et collaborer étroitement sur des dossiers cruciaux, comme la loi Mayotte qui refait surface dans l’agenda parlementaire. Ils incarnent également la force de la mouvance présidentielle, malgré un contexte de crise de l’eau à Mayotte.