Les barrages routiers sont maintenus ce mardi. A Coconi et Chiconi dans l’Ouest, mais également au carrefour de Soulou, à Tsingoni, à Combani, ainsi qu’à Mtsangamouji et Chirongui. « Nous maintiendrons les barrages le temps qu’il faudra », affirme Safina Soula, présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018, qui lutte contre l’immigration et est à l’initiative du blocage. « Les gens sont en colère, la situation ne cesse de se dégrader. On doit sacrifier nos journées pour lutter. Mayotte est une île de lutte », poursuit la porte-parole du collectif qui, via ces blocages, proteste contre l’insécurité et demande l’expulsion du camp de demandeurs d’asile, installés autour du stade de Cavani, à Mamoudzou. Pour la présidente du collectif, « on ne peut pas accepter que ce stade soit le théâtre d’affrontements entre immigrés et jeunes du quartier de Cavani. »
Des établissements scolaires fermés
Aux abords des barrages, les voitures à l’arrêt défilent sur des kilomètres. Et les automobilistes perdent patience. « Ça pénalise tout le monde, sauf ceux qui doivent être pénalisés », lance un conducteur. « Ça fait sept ans que je vois des barrages, ça ne sert à rien à part faire chuter l’économie et à emmerder les citoyens », estime un autre. Faute d’accès, certains établissements scolaires ont décidé de fermer leurs portes pour la deuxième journée consécutive. « Impossible d’accéder au collège de Chiconi, il était fermé hier et l’est à nouveau aujourd’hui », indique un enseignant en EPS de l’établissement. A quelques kilomètres, le collège de Ouangani est, lui aussi, resté fermé ce mardi, comme la veille. Le collectif des citoyens de Mayotte 2018 a également initié le blocage de plusieurs mairies et entrave l’accès à la préfecture depuis ce lundi.