Selon Le Journal du Dimanche, cette aide sera remplacée par une Aide médicale d’urgence (AMU) au périmètre plus restreint, se concentrant sur la prise en charge des urgences médicales, des soins de grossesse, des vaccinations obligatoires et de la médecine préventive.
La décision, révélée par Le Figaro, a engendré des débats houleux. Yannick Jadot, figure de l’écologie politique, a interpellé la droite et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les accusant de jouer avec la santé des Français dans un enjeu politique pour leur survie.
En riposte, le sénateur Les Républicains Alain Joyandet a évoqué l’endettement national, arguant que la France ne peut porter seule les défis mondiaux de la pauvreté.
Bruno Retailleau, chef de file des LR au Sénat, a appuyé cette idée en soulignant la nécessité de réguler l’immigration pour préserver le modèle social français.
Agnès Firmin-Le Bodo, ministre de la Santé, a affirmé l’attachement du gouvernement à l’AME, signifiant ainsi un possible désaccord au sein de la majorité. Avec 200 votes pour et 136 contre, l’amendement sur l’AMU passe au Sénat, mais le Figaro anticipe un blocage futur à l’Assemblée nationale, où la majorité présidentielle et la gauche pourraient s’opposer à cette mesure. En toile de fond, l’AME, souvent critiquée par la droite et le Rassemblement national, représente un budget de 1,14 milliard d’euros dans le projet de loi de finances pour 2023.