Des chiffres préoccupants
Sur les 23 696 postes ouverts cette année, 3 200 n’ont pas été pourvus, affectant particulièrement le second degré avec 1 575 postes vacants et le premier degré avec 1 350 postes non remplis. Les académies de Créteil, Versailles, La Guyane et Mayotte sont les plus déficitaires, sans que le ministère ne précise le nombre exact de postes manquants dans ces régions rapporte Mayotte La 1ère.
Pour rappel en 2023, NDLR :
Rentrée 2023 : Forte pénurie d’enseignants en Guyane et à Mayotte
Guyane : un déficit criant
En Guyane, 211 postes sont vacants pour la prochaine rentrée, selon Emmanuel Octavie, secrétaire général du SE-UNSA. Avec seulement 69 postes pourvus sur 280, le taux de réussite est de 25%. La situation n’est pas nouvelle : l’année précédente, seuls 90 postes sur 260 avaient été pourvus. Le syndicat appelle à une politique de recrutement plus attractive, particulièrement pour les zones enclavées.
Mayotte : des causes multiples
À Mayotte, la pénurie de professeurs est également critique. La région comptera sur plus de 700 contractuels dans le premier degré pour pallier les manques. Anssiffoudine Port Said, co-secrétaire du SNUIPP Mayotte, souligne l’importance de former ces contractuels. Le nouveau mode de recrutement, qui inclut un test écrit, a compliqué les choses, certains candidats ayant fait le déplacement sans être convoqués.
Conditions de travail difficiles
Les conditions de vie et de travail à Mayotte découragent de nombreux enseignants. L’insécurité, les coupures d’eau et l’épidémie de choléra rendent le quotidien des enseignants difficile. Lilia Larbi, secrétaire régional UNSA Éducation Mayotte, rapporte des incidents graves, comme des enseignants menacés ou cambriolés. Les infrastructures insuffisantes et l’absence de périscolaire ajoutent à la complexité de la situation.
Un défi pour le nouveau gouvernement
Le nouveau gouvernement, dont le ministre de l’Éducation nationale, aura la lourde tâche de répondre à ces défis. Les conditions difficiles à Mayotte poussent même certains enseignants natifs à quitter le territoire pour des soins médicaux ou pour scolariser leurs enfants dans de meilleures conditions.
Des désistements de professeurs en nombre, juste avant la rentrée