Le 11 octobre, l’agence régionale de santé (ARS) informait que les analyses d’eau réalisés à Choungui , au sud de Mayotte, présentaient des « non-conformités ». L’île vit l’une des pires pénuries d’eau de son histoire et prive ses habitants d’eau courante deux jours sur trois. Dans ce contexte, l’ARS réalise deux fois plus de contrôle de la qualité de l’eau que d’ordinaire.
Une non-conformité à des niveaux élevés
Ces non conformités rendent l’eau impropre à la consommation dans les villages de Bouéni, Chirongui, M’tsamoudou, Bambo-Ouest, Bambo-Est, M’bouanatsa, M’zouazia, Moinatrindri, Hagnoundrou village, Majimeouni village, Tsimkoura, Kani Bé, Kani-Keli, Ngouja et Choungui. Le lendemain, dans les villages concernés par l’alerte, de nouveaux contrôles de la qualité de l’eau confirmaient « la non-conformité à des niveaux élevés. » Afin de suivre l’évolution de la situation, de nouveaux contrôles sont prévus par l’agence régionale de santé.
En attendant, la préfecture a déployé des citernes-cuves de 20 m³ pour fournir la population en eau potable sur la place du marché de Bouéni et devant les écoles primaires de Kani-Kéli et Chirongui, avec l’appui de la Sécurité civile.
200 m³ d’eau pour les besoins d’urgence
Mi-septembre, l’État avait en effet envoyé quarante sapeurs-sauveteurs de la formation militaire de la sécurité civile à Mayotte pour « aider à la production et à la distribution d’eau sur le territoire. » Ces derniers font notamment fonctionner une unité de potabilisation, installée à proximité de la rivière de Coconi, au centre de l’île. Cette installation peut produire « jusqu’à 200 m3 » par jour, pour des besoins d’urgences. « En cas de rupture de canalisations, ou pour alimenter les établissements de santé en cas de problème », soulignait Gilles Cantal, le préfet chargé de l’eau, au moment de la présentation de l’unité de potabilisation, mi septembre. 15 citernes-cuves sont également arrivées sur le territoire pour alimenter les endroits où l’eau ne peut plus être desservie ou n’est plus potable.