Ils étaient plus d’un millier à se rassembler dimanche 4 février, sur le stade de Tsingoni, à l’appel des « forces vives de Mayotte. » Des habitants, mais également des élus et des représentants syndicaux, accueillis au rythme des chants et des danses traditionnels. « L’objectif est de montrer que nous sommes unis », rapporte un porte-parole du mouvement. Depuis le 22 janvier, à l’appel du collectif des citoyens de Mayotte 2018, des habitants se sont regroupés pour ériger des barrages et paralyser la circulation aux quatre coins de l’île. Ils protestent contre l’insécurité et l’immigration et demandent notamment « la fin du séjour territorialisé » (qui empêche les détenteurs d’un titre de séjour de partir vers la métropole) ou encore « la fin du confinement permanent des résidents en raison de l’insécurité. » La population exige des mesures législatives d’exception, la configuration actuelle entraînant une différence de traitement à Mayotte. »
Les principaux axes routiers toujours bloqués
Les manifestants demandent également qu’un médiateur soit nommé par le gouvernement pour sortir de la crise. Mais face au silence de l’État, les représentants des « forces vives » ont décidé, hier, d’intensifier le mouvement. Ce lundi, les principaux axes routiers de l’île sont toujours bloqués, tout comme la préfecture, la barge et d’autres services publics. La plupart des établissements scolaires n’ont toujours pas pu ouvrir leurs portes.