L’assaut, mené en plein jour, a ciblé les élèves en dehors de l’enceinte du lycée, les bus scolaires et les infrastructures. Bilan : plusieurs blessés, une communauté scolaire sous le choc, et des questions brûlantes sur la sécurité des établissements à Mayotte rapporte L’Info Kwezi.
L’attaque a été d’une rare violence. Les assaillants, visiblement organisés, ont d’abord pris pour cible les lycéens se trouvant à l’extérieur, avant de lancer des projectiles à l’intérieur de l’établissement. Des bus scolaires ont été caillassés. Plusieurs élèves ont été blessés physiquement, d’autres profondément marqués psychologiquement. « C’était la panique. On a couru partout. Certains se sont cachés dans les salles, d’autres ont essayé de sauter les grilles », confie un élève encore sous le choc.
Le proviseur du lycée, consterné, parle d’une volonté manifeste de perturber le bon fonctionnement de l’établissement. Pour d’autres, cette attaque pourrait être liée à un règlement de comptes. « Ce sont des anciens élèves, ils veulent se venger parce qu’ils n’ont pas été repris cette année », avance un lycéen. Certains parents, quant à eux, évoquent la possibilité d’un groupe structuré, opérant en réseau.
Face à la gravité des faits, une cellule d’écoute a été immédiatement mise en place. Dans l’après-midi, le proviseur a reçu des parents, bouleversés et inquiets pour la sécurité de leurs enfants. Lors de cette réunion, des appels à la mobilisation ont été lancés, tout comme l’idée d’un dépôt de plainte collectif. Une décision cependant a fait consensus : ne pas bloquer le lycée afin de ne pas priver à nouveau les élèves de leur droit à l’éducation.
« On ne peut pas accepter que nos enfants partent en cours avec la peur au ventre », s’indigne une mère de famille. « Ce n’est pas aux élèves de subir les conséquences de l’insécurité ambiante. » D’après les premiers éléments recueillis, plusieurs noms des agresseurs auraient déjà été transmis aux gendarmes.