Cette démarche vise à répondre au sentiment persistant que le travail n’est pas suffisamment valorisé dans l’Hexagone.
Le plan de Bercy repose sur une réduction des cotisations sociales, patronales et salariales, dans un contexte où la France se positionne en tête des pays européens en termes de prélèvements obligatoires. Ces cotisations, cruciales pour financer le modèle social français, pourraient voir leur charge allégée au profit d’une augmentation de la TVA, impôt général sur la consommation, qui entraînerait un transfert de cinq points de cotisation selon La Dépêche.
Si la baisse des charges salariales se concrétisait, les salaires nets pourraient effectivement augmenter. Toutefois, la situation se complexifie si la réduction concerne uniquement les charges patronales, la décision d’augmenter les salaires revenant alors aux entreprises. Celles-ci pourraient choisir d’améliorer les rémunérations ou de gonfler leurs marges.
Cette initiative pourrait théoriquement induire une hausse des prix à la consommation, bien que l’impact réel dépende largement des stratégies adoptées par les acteurs économiques. Les entreprises pourraient, en effet, ajuster leurs prix de vente pour absorber la hausse de la TVA et maintenir une stabilité des prix, écartant ainsi toute hausse de salaire.
Les répercussions de cette mesure suscitent des inquiétudes, notamment pour les travailleurs à faible revenu qui consacrent une part importante de leur salaire à la consommation, comme le rapporte Libération. Ils seraient les premiers affectés par une éventuelle augmentation des prix. Bruno Le Maire lui-même reconnaît que la TVA sociale n’est pas une panacée et reste ouvert à des améliorations de sa proposition.