Cette déclaration fait suite à l’emploi jugé « excessif et disproportionné » de la force pour disperser les manifestations organisées par le Collectif des candidats à la présidentielle.
Seif Manango, porte-parole du Bureau, a mis en lumière « l’usage d’une répression non-nécessaire » pour disperser les réunions politiques pacifiques qui se sont tenues ces deux dernières semaines à Antananarivo. Le Bureau critique également le détournement des demandes d’autorisation de manifester qui, selon lui, « ne devraient pas être utilisées pour refuser ou décourager les rassemblements pacifiques. » rapporte Réunion La 1ère.
L’analyse des Nations unies fait écho aux préoccupations du Collectif des candidats, parmi lesquels Hery Rajaonarimapianina. Ce dernier a insisté sur le besoin de « revendiquer le respect des droits fondamentaux pour se réunir et exprimer les opinions dans un contexte d’apaisement. »
Le climat politique tendu a également été illustré par Herimanana Razafimahefa, président du Sénat. Ce dernier a révélé avoir reçu des menaces de mort l’incitant à renoncer à ses fonctions de président de la République par intérim. En réaction, Razafimahefa a envoyé sa fille de 15 ans en France pour poursuivre ses études dans un environnement plus sûr et affirme désormais être prêt à assumer ses responsabilités constitutionnelles.
Ces développements interviennent dans un contexte particulièrement délicat, à quelques semaines du premier tour des élections présidentielles. Ils soulignent la nécessité urgente d’une intervention pour assurer le respect des droits humains et de l’état de droit dans le pays.