« On entend dire qu’il nous reste 3 semaines de consommation. S’il ne pleut pas, c’est la fin. Et l’État ne prévoit rien. Nous n’avons aucune visibilité sur l’avenir, on ne peut pas rester les bras croisés », s’indigne Sylviane Amavi, membre du collectif des citoyens Mayotte 2018. Avec les organisations syndicales de l’île et les membres du groupe « Mayotte a soif », réunis sur Facebook, le collectif des citoyens Mayotte 2018 organise une seconde manifestation ce mercredi 27 septembre, pour faire entendre la colère de la population au sujet de la crise de l’eau.
« Nous continuons à payer des factures mirobolantes alors que les coupures d’eau se multiplient »
La première manifestation, organisée le samedi 9 septembre, n’avait rassemblé qu’une centaine de manifestants. Pour espérer attirer davantage de monde, les collectifs et les syndicats se sont donc joints à l’organisation. « Tous les Mahorais sont concernés. Pour nous, l’objectif est aussi de rassembler des dossiers et des plaintes afin de demander justice. Nous continuons à payer des factures mirobolantes alors que les coupures d’eau se multiplient », s’agace Sylviane Amavi, qui souhaite également obtenir des réponses et savoir où sont passés les 77 millions d’euros engagés par l’État en 2017, pour réaliser de nouvelles infrastructures de production d’eau potable qui n’ont jamais vu le jour.
Le 27 septembre, le ministre des outre-mer, Philippe Vigier, a également prévu de se rendre à Mayotte. « Nous espérons avoir un rendez-vous avec lui », poursuit la membre du collectif Mayotte 2018, qui espère réunir 3 000 personnes lors de cette manifestation.