« On continue les blocages au niveau du port de Longoni », lance Abdallah Inoussa Anli, délégué syndical FO de Total Energies à Mayotte. Depuis le 24 juillet, des salariés de Total Energies protestent contre le licenciement d’un de leur collègue pompiste, à Kaweni, au nord de Mamoudzou, qu’ils jugent abusif. « Il a aidé un client à faire un transfert d’argent via le service MoneyGram en donnant sa carte d’identité, alors qu’il n’avait pas à le faire », résumait, fin juillet, le délégué syndical FO de Total Energies. Pour la direction de TotalEnergies, le collaborateur a été « licencié pour faute, en lien avec des actes de fraude », précisant que l’appel à la grève du syndicat FO, est considéré comme « illicite puisqu’il ne s’appuie sur aucune revendication professionnelle. »
Alors qu’ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement fin juillet, ils sont aujourd’hui une trentaine de salariés sur place. « On est toujours là car les négociations n’avancent pas », poursuit Abdallah Inoussa Anli. Avec ses collègues, ils tentent de retarder le départ des camions approvisionnant l’île en carburant. Même si les forces de l’ordre interviennent à chaque fois pour débloquer la situation.
« Nous n’avons eu que des miettes de notre direction »
« Tant que nous n’aurons pas une sortie de crise digne de ce nom, on poursuivra le mouvement, prévient le délégué syndical. Pour l’instant, nous n’avons eu que des miettes de la part de notre direction. » Selon elle, « TotalEnergies a, à plusieurs reprises, recherché la voie du compromis et fait plusieurs propositions afin de sortir de manière concertée du conflit, sans suite donnée par l’organisation syndicale. »
Le groupe se veut d’ailleurs rassurant. « Nos équipes restent pleinement mobilisées pour assurer l’approvisionnement des stations-service et limiter au maximum l’impact sur les clients et sur l’économie mahoraise. »