L’événement, d’une importance majeure, traitera de questions commerciales, de la guerre en Ukraine et de la récente déclaration de retrait de la Russie de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.
Ce sommet, débutant aujourd’hui et se clôturant demain, se trouve au cœur des préoccupations mondiales. Le président des Comores, ayant assumé la présidence de l’Union africaine en février 2023, est attendu comme un interlocuteur majeur pour le président russe Vladimir Poutine.
Les discussions lors des tables rondes tourneront principalement autour des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Russie. Sur les 54 dirigeants invités, 47 ont confirmé leur participation. Toutefois, le point d’orgue de ce rendez-vous sera indéniablement la question du retrait de la Russie de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes. Les pays africains, entre autres, espèrent voir Poutine reconsidérer sa position sur ce sujet.
S’agit-il d’un sommet historique ?
Il se pourrait bien que oui. Les relations économiques entre la Russie et l’Afrique ont nettement évolué ces dernières années. D’après Yury Ushakov, conseiller de Vladimir Poutine, les partenariats avec la Russie visent à assurer « un développement souverain en offrant un accès équitable à l’alimentation, aux engrais, aux technologies modernes et aux ressources énergétiques » pour les pays impliqués dans ces accords.
Les deux jours de négociations s’achèveront sur une réunion dédiée à la guerre en Ukraine, un sujet qui avait été mis sur la table lors d’une précédente visite d’une délégation de l’Union africaine. Ce groupe restreint, mené par le Président de l’UA, avait rencontré les présidents des deux pays, mais sans parvenir à un accord.
Les attentes des chefs d’État de l’Afrique du Sud, du Congo, de l’Égypte, du Sénégal, de l’Ouganda, de la Zambie et bien sûr des Comores restent difficiles à déterminer. Néanmoins, l’appréciation de Poutine pour l’approche africaine visant à résoudre la guerre en Ukraine, soulignée par la Gazette des Comores, pourrait laisser présager un dénouement favorable. Seul le temps nous dira quelles seront les répercussions concrètes de ce sommet pour l’Afrique et la Russie.