Vendredi 8 décembre, la société mahoraise des eaux (SMAE) a été condamnée à verser 1 000 euros pour le préjudice moral subi par six de ses clients, membres du collectif « Mayotte a soif ». Cette décision représente une première victoire pour les abonnés de l’eau de l’île rapporte Le Monde.
La chambre civile a également ordonné une réduction de 70 % du prix de l’abonnement et de la consommation en eau pour ces plaignants, reconnaissant le manque de potabilité et la distribution discontinue de l’eau. Les recommandations de l’agence régionale de santé imposent aux usagers de faire bouillir l’eau par précaution, ce qui souligne les risques sanitaires liés à la contamination bactériologique.
Bien que le tribunal n’ait pas pleinement satisfait les demandes des plaignants, notamment la livraison d’eau en bouteilles et l’indemnisation pour un préjudice d’anxiété, cette décision est saluée comme un espoir pour les résidents de Mayotte. Le jugement indique clairement que les interruptions de service sont dues à une sécheresse exceptionnelle et à des décisions préfectorales, et non à une défaillance contractuelle de la SMAE.
La société, confrontée à un cas de force majeure, réfléchit à faire appel du jugement. Parallèlement, les habitants de Mayotte sont encouragés à se manifester pour défendre leurs droits à l’accès à l’eau potable. Les plaignants, déterminés à obtenir une satisfaction totale, envisagent également de faire appel. Ce jugement marque un tournant dans la lutte pour une meilleure gestion de l’eau à Mayotte et révèle l’urgence d’aborder les causes profondes de cette crise hydrique.