Jeudi 31 août, un séisme léger de magnitude 4.1 a été ressenti à Mayotte, à 11h10. L’épicentre a été localisé à 33 kilomètres à l’Est de Dzaoudzi, à 40 kilomètres de profondeur. Depuis 2018, le responsable des secousses ressenti dans le 101ème département français est fréquemment le volcan sous-marin Fani Maoré, découvert à 50 kilomètres de l’île. Situé à 3 600 mètres de profondeur, il mesure 820 mètres de haut et s’étend sur 20 km². Les chercheurs qui l’ont découvert en 2019 ont été surpris par son activité frénétique en voyant qu’il était capable de cracher jusqu’à 400 mètres cubes de lave par seconde. Selon le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) de Mayotte, plusieurs milliers de séismes ont été recensés ces cinq dernières années. Dont 1330, d’une magnitude supérieur à 3,5, rien qu’en mai 2018.
« Nous avons perdu près de 20 centimètres »
Une activité qui a eu de lourdes conséquences à Mayotte. « L’île s’est affaissée. Nous avons perdu près de 20 centimètres au niveau de Petite Terre et environ 15 centimètres à l’Ouest », indique Floriane Ben-Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte. Pour Charlotte Mucig, directrice régionale du BRGM, « il s’agit d’un phénomène naturel sur les îles volcaniques. Elles s’enfoncent doucement. Mais d’ordinaire, il s’agit d’un mouvement très lent. »
Un contexte qui a favorisé la mise en place du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (REVOSIMA), dans le but de mieux protéger la population. L’activité sismo-volcanique de la région est désormais « suivie attentivement et de manière permanente à partir de réseaux instrumentaux à terre, renforcés par l’acquisition récurrente de données en mer », a indiqué le gouvernement dans un communiqué.