Âgé de 16 ans et en situation irrégulière, ce jeune garçon, probablement originaire du Congo, s’est donné la mort, seul, loin de sa famille et broyé par une détresse insurmontable rapporte L’Info Kwezi.
Depuis son arrivée sur l’île, l’adolescent montrait des signes de souffrance psychologique. Isolé, en proie à de profonds tourments, il semblait vivre une crise intérieure qui n’a trouvé aucune issue. Mardi, après plusieurs heures de tension, il s’est enfermé dans une pièce du foyer où il était hébergé. Malgré les tentatives des encadrants pour lui parler et le raisonner, il a mis fin à ses jours par pendaison.
Sa découverte par le personnel a provoqué un choc immense, autant pour les éducateurs que pour les autres jeunes accueillis dans l’établissement. Les secours et les forces de l’ordre sont rapidement intervenus, mais il était déjà trop tard. Une autopsie sera pratiquée pour confirmer la cause du décès.
Si Mayotte connaît une pression migratoire croissante, le suicide d’un jeune exilé rappelle une réalité souvent ignorée : celle de l’extrême vulnérabilité des mineurs isolés. Ces enfants, venus seuls, fuient parfois des conflits, la misère ou l’abandon, mais se retrouvent confrontés à un mur d’incertitude et d’exclusion. Sans repères, sans attaches, ils doivent composer avec la peur du lendemain, le déracinement et une intégration souvent fragile.