Comme le rapporte Mayotte La 1ère, la France accueille en effet le 19e sommet de la Francophonie, un événement majeur, organisé pour la première fois depuis 33 ans sur le sol français, à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne.
Pour Thani Mohamed Soilihi, ce sommet est bien plus qu’un simple rendez-vous diplomatique. En tant que nouveau visage de la francophonie, il doit relever le défi d’une édition qui s’ouvre dans un contexte géopolitique tendu, avec une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, notamment au Grand Palais à Paris, ce samedi.
Si le thème officiel du sommet est « Créer, innover, entreprendre en français », l’actualité s’impose en arrière-plan. Les dirigeants francophones devront composer avec des dossiers brûlants : les tensions persistantes entre Israël et le Hezbollah au Liban, les conflits en Afrique, et les relations délicates entre la France et certains de ses partenaires africains, notamment le Rwanda et la République démocratique du Congo.
Outre ces sujets explosifs, la question de l’aide publique au développement suscite également la controverse. Oxfam a récemment dénoncé la baisse de 25 % de cette aide ces deux dernières années, critiquant ce qu’elle qualifie d’« hypocrisie » française.
En amont de ce sommet, Thani Mohamed Soilihi et Emmanuel Macron ont inauguré le salon FrancoTech à Paris, un événement dédié aux entrepreneurs francophones, marquant ainsi la volonté de lier économie et langue française dans ce cadre international. Pourtant, il est évident que le dialogue autour des défis économiques sera inévitablement teinté des crises politiques qui secouent le monde francophone.