L’incident s’est produit aux alentours de 20 heures près du rond-point de Doujani. Un projectile a été lancé contre un bus du CHM, blessant grièvement à l’œil une étudiante présente à bord. Cet incident n’est malheureusement pas isolé. En juin dernier, un autre bus du CHM avait été caillassé à Trevani.
Face à la récurrence de ces attaques, le personnel hospitalier a pris la décision de se mobiliser. « Après l’incident à Trevani, on nous avait promis une escorte des forces de l’ordre, qui a finalement été retirée », déplore Junior, délégué syndical CFTC. Les soignants demandent des mesures de sécurité renforcées, en particulier pour les bus qui les transportent très tôt le matin et tard le soir rapporte le JDM.
Le dispositif de ramassage des soignants a été mis en place cette année pour faciliter leurs déplacements vers et depuis le CHM. « Nous sommes pris en charge vers 19h-19h30 après les transmissions pour être raccompagnés chez nous. Les agressions sont fréquentes, nous avons besoin d’escorte sur le long terme », insiste un soignant.
Ce vendredi, une délégation représentant les soignants est allée rencontrer le préfet en Petite Terre. Plus d’une centaine d’entre eux ont attendu la barge de neuf heures pour se rendre à la préfecture, dans l’espoir d’obtenir des garanties pour leur sécurité.
La question demeure : comment garantir la sécurité des professionnels de santé qui jouent un rôle essentiel dans la vie des Mahorais, tout en étant régulièrement pris pour cible ?