Comme le rapporte Mayotte La 1ére, trois agents du Département, basés au sein de cette antenne, ont été suspendus de leurs fonctions pour une durée de trois mois, après leur implication présumée dans une affaire de harcèlement sexuel visant une stagiaire. La sanction, annoncée le mardi 8 octobre, fait suite à une enquête interne menée par la hiérarchie, et les conséquences s’annoncent lourdes pour au moins deux d’entre eux, qui devraient perdre définitivement leur emploi.
Les faits remonteraient à deux ans. La plaignante, une stagiaire, aurait subi des comportements répétitifs à connotation sexuelle, qui l’auraient profondément marquée psychologiquement. L’un des agents suspendus est principalement accusé d’avoir tenté d’exercer des pressions pour obtenir des faveurs sexuelles. Une situation qui, selon plusieurs témoignages, était connue en interne depuis un certain temps, mais n’avait jusqu’alors pas donné lieu à des mesures disciplinaires.
Des employés, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, affirment que ce climat toxique régnait depuis longtemps au sein de l’établissement. « On a eu des retours de plusieurs étudiantes qui redoutaient de faire leur stage ici », confie un agent, précisant qu’il avait lui-même alerté sa hiérarchie à ce sujet. « Tout le monde savait, ou presque », ajoute-t-il, tout en soupçonnant l’existence d’autres victimes.
Malgré l’indignation croissante, le Département a choisi de ne pas faire de déclaration officielle, indiquant simplement qu’une enquête administrative est toujours en cours. En attendant, cette affaire jette une lumière crue sur le silence qui régnait dans les couloirs de la délégation et l’ampleur des dysfonctionnements internes. La suspension des trois agents ne semble être que le début d’une série de révélations à venir, alors que les langues se délient peu à peu.