Des millions de francs comoriens (soit plusieurs milliers d’euros) seraient illégitimement alloués chaque année sous le couvert du financement associatif, avec des desseins politiques en toile de fond.
Lors de cet entretien, l’ex-ministre détaille les rouages de cette fraude. Il cite notamment un exemple récent où une somme de 10 millions de francs comoriens, équivalent à 20,000 euros, a été allouée sans contrôle rigoureux pour un événement culturel. Ces transactions opaques sont courantes et posent question sur la transparence et l’éthique au sein du Ministère révèle Al-Watwan.
La période de décaissement est cruciale, selon lui. Si les fonds sont libérés durant le cycle de paie des fonctionnaires, même des montants minimes peuvent créer un impact considérable. Pour des sommes aussi importantes que les 20,000 euros évoqués, le président doit être mis au courant.
Il attire également l’attention sur le rôle central de la Banque centrale des Comores (Bcc) dans ce processus, suggérant qu’elle pourrait être une autre voie pour la distribution de ces fonds illicites.
Face à ces allégations graves, le débat s’ouvre sur la responsabilité de l’État dans la gestion des biens publics, appelant à une plus grande vigilance et transparence dans l’utilisation des fonds destinés au financement des associations.