Cette affaire met en lumière les difficultés rencontrées par les entreprises locales et l’insuffisance des mesures prises par les autorités compétentes. Selon les dires de Manda Notahiana Rakotoniaina, un autre importateur de Mayotte a été confronté à cette même situation embarrassante. Malgré ses démarches administratives, l’importateur n’a pu obtenir une autorisation de vente pour les bouteilles d’eau en question. Face à cette impasse, il a été contraint de retourner le container dans son intégralité, accentuant ainsi les problèmes d’approvisionnement en eau potable.
Interrogé sur cette affaire, le responsable de la société SOMACO, Manda Notahiana Rakotoniaina, n’a pas caché sa déception et son incompréhension. Il a notamment souligné le besoin de sensibilisation des autorités étatiques à tous les niveaux concernant la problématique de l’eau. « Nous, importateurs, sommes très conscients de ce problème crucial, mais il est essentiel que les services de l’État partagent cette préoccupation », a-t-il déclaré à nos confrères de la1ere.
Les bouteilles d’eau en provenance de Maurice sont les bienvenues
Cependant, Manda Notahiana Rakotoniaina s’est réjoui de la décision du préfet d’autoriser la vente de bouteilles d’eau en provenance de Maurice. Pour lui, cette alternative ne pose aucun problème, puisque sa société dispose d’une centrale d’achat dans ce pays. Cette décision soulève toutefois des interrogations quant à la préférence accordée aux produits étrangers plutôt qu’aux produits locaux, mettant ainsi en péril l’économie de l’île. « Ce n’est pas en vendant de l’eau que l’on va s’enrichir », a poursuivi Manda Notahiana Rakotoniaina.
Il a soutenu la demande du ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, qui préconise la vente de l’eau à prix coûtant par les distributeurs. Selon lui, il est primordial d’assurer l’accès à l’eau potable à des prix abordables pour l’ensemble de la population mahoraise. En outre, le distributeur a également évoqué les problèmes d’inflation touchant les produits alimentaires à Mayotte. Il a tenu à rappeler que les distributeurs sont les derniers maillons de la chaîne et subissent eux aussi les augmentations constantes des prix.