Renvoi du procès de Théophane « Guito » Narayanin

par | 1 Oct 2024 | Justice, Société

Neuf ans après les faits, le procès de Théophane « Guito » Narayanin, accusé d'agression contre une avocate en 2015, connaît un nouveau rebondissement.


Ce mardi matin, le tribunal correctionnel de Mamoudzou a été contraint de renvoyer l’audience, une décision résultant d’un non-respect du contradictoire durant la procédure rapporte Mayotte Hebdo.

Les avocats de toutes les parties s’étaient préparés à une audience cruciale, qui devait examiner l’agression survenue dans le quartier des Hauts-Vallons, où une avocate avait été frappée à plusieurs reprises devant son cabinet. La réponse rapide des forces de l’ordre, qui avaient interpellé plusieurs suspects, avait conduit à désigner Théophane « Guito » Narayanin comme l’un des principaux acteurs de cette affaire. Le contexte de rivalité judiciaire avec Frédéric D’Achery, propriétaire des terrains de Kangani, ajoutait une dimension intrigante à ce dossier.

Cependant, la matinée s’est achevée sans que les juges ne puissent se prononcer. Les avocats ont mis en lumière des irrégularités dans la notification de la clôture de l’instruction, ce qui a compromis la capacité de chaque partie à présenter ses observations. Maître Josée Israël, avocate de Théophane « Guito » Narayanin, a évoqué un « déni du contradictoire », soulignant que certains prévenus n’avaient pas été correctement informés des avancées du dossier.

Les enjeux se compliquent davantage. Maître Marie Briot, qui défendait un Réunionnais impliqué, a découvert qu’un autre prévenu avait changé d’avocat sans que la justice ne soit informée, ce qui a soulevé des questions sur la transparence des procédures. De même, la situation de Maître Saïd Larifou, accusé de subornation de témoins, illustre les confusions engendrées par un manque de communication.

Le président du tribunal, Ludovic Duprey, a convenu de la nécessité de respecter la loi et a ordonné un retour au juge d’instruction. Yann Le Bris, procureur de la République, a exprimé son accord avec cette décision, promettant de limiter la durée de cette suspension à « deux ou trois mois ».

Pour les parties civiles, représentées par des avocats tels que Maître Soumetui Andjilani, ce renvoi sans date précise est une source de frustration. Les avocats souhaitent des garanties pour que les prévenus ne puissent pas entrer en contact avec la victime.

La tenue du procès reste ainsi incertaine, suspendue aux prochaines décisions du juge d’instruction.


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