Si les dégâts matériels dans plusieurs établissements posent encore problème, c’est l’absence massive d’enseignants, mobilisés par un mouvement de grève, qui perturbe principalement cette reprise rapporte Mayotte La 1ère.
Plus de 118.000 élèves sont concernés, mais beaucoup se retrouvent sans encadrement. L’intersyndicale des enseignants appelle à une grève pour réclamer une amélioration des conditions de sécurité dans les écoles, une augmentation de l’indexation salariale de 40 % à 75 % et le versement d’une prime exceptionnelle de 2.000 euros pour tous les agents. Actuellement, cette prime est réservée aux personnels dont l’indice de rémunération est inférieur à 448.
Dans plusieurs communes, la situation est critique. À Bandrélé, les écoles maternelles et primaires restent portes closes, et de nombreux parents se disent déçus pour leurs enfants, impatients de reprendre les cours. À Chirongui, les établissements semblent également désertés, avec une mobilisation importante des enseignants grévistes.
À Mamoudzou, les parents d’élèves réunis devant l’école primaire de M’Gombani témoignent de leur inquiétude face à l’organisation de cette rentrée. Seuls 143 élèves sur 459 pourront être accueillis ce matin, en raison de l’absence de plus de 10 instituteurs. Les cours seront interrompus à 11h pour céder la place aux élèves de l’école maternelle voisine, elle-même inutilisable en raison des dégâts causés par le cyclone.
Des scènes similaires se répètent dans d’autres communes. À Labattoir, sur Petite-Terre, les établissements assurent des cours au compte-gouttes. À Bandraboua, si l’enthousiasme des familles semblait palpable au départ, il a rapidement été remplacé par la déception, les enseignants étant largement absents.
Malgré tout, des écoles restent fermées en raison de l’état des infrastructures. C’est notamment le cas de l’école maternelle de M’tsangaboua, à Bandraboua, où les travaux de réparation devraient encore durer une à deux semaines.
Le bras de fer entre les enseignants et le ministère de l’Éducation nationale se joue aussi dans les rues. Un appel à un rassemblement devant le rectorat à Mamoudzou a été lancé pour 8h30 ce lundi, symbolisant la détermination des grévistes à obtenir des avancées sur leurs revendications. En attendant, l’incertitude reste totale pour les élèves et leurs familles.
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