La nuit du samedi au dimanche a été marquée par le vandalisme de nombreuses voitures, un acte de délinquance attribué à un affrontement entre jeunes de différents quartiers. Le Préfet Filippini a confirmé que ces jeunes, certains venus de Fayard, se sont livrés à une « logique absurde de bande, de territoire, d’affrontement« .
Malgré l’exaspération des résidents affectés, le Préfet insiste sur le fait que ces actes n’ont touché que leur propre communauté : « Ils viennent nuire à des gens qui sont comme eux, et ça c’est insupportable« , a-t-il déclaré au micro de Réunion La 1ère.
Concernant les propos tenus par le maire de Saint-Benoît et le député Jean-Hugues Ratenon, qui ont évoqué des problèmes d’intégration et un transfert de violences depuis Mayotte, le Préfet Filippini a appelé à ne pas stigmatiser une communauté entière pour les actes de quelques individus. Il a rappelé que la majorité des Mahorais résidant à La Réunion sont parfaitement intégrés et que Mayotte, tout comme La Réunion, est une partie intégrante de la France.
Le Préfet Filippini a souligné l’importance d’une réponse sécuritaire et judiciaire forte, sans oublier le rôle essentiel de la médiation et du travail communautaire. Il a rejeté toute accusation de laxisme et a indiqué qu’une présence policière accrue est déjà en place, avec des patrouilles nocturnes et des opérations de renseignement.
Face à l’urgence de la situation, une brigade de gendarmerie sera mise en place dès le mois de mai à Saint-Benoît, ajoutant six effectifs pour renforcer la sécurité dans la commune.
Le Préfet a également averti contre la justice sommaire, rappelant aux citoyens de confier la gestion de la justice aux autorités compétentes.
Dans les jours à venir, il prévoit de réunir les élus locaux pour discuter de la prévention de la délinquance et envisage de rencontrer parlementaires et maires pour aborder de manière sereine et dépassionnée les questions de violence qui touchent l’île.