Mais ici, au-delà de l’information, cette initiative sert de coup de semonce pour attirer l’attention des autorités sur un problème critique : l’absence de structures médicales adaptées pour traiter ces maladies, rapporte Mayotte La 1ère.
Depuis six ans, l’association comorienne contre le cancer chez la femme est à l’origine de cette campagne de sensibilisation. Alors que dans d’autres pays, Octobre Rose se concentre principalement sur la prévention, aux Comores, elle doit également pallier un manque flagrant de prise en charge des malades. Car sur l’archipel, la réalité est alarmante : pas d’oncologue, pas de service de chimiothérapie, et encore moins de soins palliatifs.
Le seul espoir des patientes repose sur une convention sanitaire qui permet à quelques-unes de recevoir des soins à Maurice. Mais cette solution est loin d’être parfaite : la liste d’attente s’étire, laissant des femmes dans l’angoisse et l’incertitude. L’association tente tant bien que mal d’apporter un soutien direct à une poignée de patientes, aidée par une oncologue comorienne basée à La Réunion.
La prévention, quant à elle, commence à faire des progrès. L’hôpital public de Moroni s’est enfin doté d’un centre d’imagerie, même si les examens ne sont pas gratuits. En octobre, des réductions sur les dépistages sont proposées, mais encore faut-il convaincre les femmes de venir. Dans cette société où le cancer reste un sujet tabou, il est souvent perçu comme une maladie honteuse, à cacher à tout prix. L’association doit donc redoubler d’efforts pour briser le silence et sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage précoce.
Ainsi, Octobre Rose aux Comores ne se résume pas seulement à sensibiliser, mais à réclamer des actions concrètes pour sauver des vies. Le combat continue, non seulement contre la maladie, mais aussi contre l’indifférence.