Le Dr Salim Issa, candidat du parti d’opposition Juwa, a ouvertement averti le président actuel, Azali Assoumani, contre toute tentative de manipulation électorale. Cette mise en garde est appuyée par l’avocat Ibrahim Mzimba, qui prévient d’une possible révolte populaire en cas de fraudes électorales par le régime rapporte Comores infos.
Alors que la clôture des inscriptions pour les candidatures approche ce vendredi 17 novembre, la commission électorale a déjà enregistré 23 demandes. La caution de 10 000 euros, non remboursable pour les candidats recueillant moins de 10% des suffrages, pourrait réduire le nombre de prétendants à la présidence. L’Union Européenne, soutenant financièrement le scrutin, met en place une surveillance étroite, mais la présence militaire lors des élections soulève des doutes sur l’impartialité du processus.
Des tensions politiques se sont accentuées, exacerbées par des accusations de l’opposition, qui reproche au pouvoir en place de manipuler les élections. Des instances telles que la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) et la Cour suprême sont perçues comme étant sous l’influence du gouvernement. Ce climat de méfiance s’ancre dans le souvenir des précédentes élections, notamment le référendum de juillet 2018 et les présidentielles de mars 2019, qui se sont soldées par des violences.
L’opposition, avec des figures telles que Mouigni Baraka Said Soilihi et Abodo Soefo, s’interroge sur sa capacité à défier efficacement le pouvoir en place, dans un contexte où le président Assoumani Azali est soupçonné de manœuvrer pour conserver son emprise sur le pouvoir.