Arrivé la veille avec une délégation composée du ministre délégué Thani Mohamed Soilihi, du préfet de Mayotte et des parlementaires, Manuel Valls a choisi de prolonger son séjour pour constater par lui-même l’ampleur des dégâts dans les zones les plus sinistrées rapporte Mayotte La 1ère.
Sa visite a débuté par Acoua, où le maire Marib Hanaffi et son équipe municipale l’ont accueilli sous le signe du protocole républicain. Mais l’ambiance a rapidement viré à l’expression d’une colère sourde. Un collectif d’habitants l’a interpellé sans détour, reprochant au gouvernement la lenteur criante des secours et de l’acheminement des aides. « Quinze jours après, on attend encore les promesses », a lancé un riverain.
Face à ces critiques, Manuel Valls s’est voulu rassurant mais ferme. « Je reviendrai dans un mois pour évaluer la situation avec vous », a-t-il promis devant la foule rassemblée, tentant de calmer les esprits tout en reconnaissant la nécessité d’accélérer les dispositifs d’urgence.
Une réunion de crise s’est ensuite tenue dans la mairie d’Acoua, en présence du préfet François-Xavier Bieuville, du ministre délégué Thani Mohamed Soilihi, de la sénatrice Salama Ramia et de la députée Estelle Youssouffa. L’enjeu central : organiser efficacement l’acheminement des aides alimentaires et matérielles vers les villages encore enclavés.
Les élus locaux ont insisté sur la nécessité de rétablir rapidement les infrastructures, notamment les routes encore impraticables, qui freinent l’arrivée des vivres. Le préfet a reconnu les difficultés logistiques mais a assuré que des solutions étaient en cours, évoquant la mobilisation de la Sécurité civile et des Forces armées.