Ce texte, présenté par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, marque une première étape cruciale avant son examen au Sénat rapporte Mayotte La 1ère.
Après deux jours de débats animés, les députés ont approuvé le projet à une large majorité : 446 voix pour, 2 contre et 110 abstentions. Cette quasi-unanimité reflète l’urgence de la situation à Mayotte, où 90 % du territoire a été touché par Chido, laissant le département dans un état critique.
La loi prévoit une série de mesures pour faciliter la reconstruction. Un établissement public dirigé par le général Pascal Facon coordonnera les travaux, inspiré du modèle utilisé pour la restauration de Notre-Dame de Paris. L’État pourra se substituer aux collectivités locales pour réparer ou construire des infrastructures scolaires. Des assouplissements des règles d’urbanisme et de commande publique permettront également d’accélérer les constructions temporaires, limitées à deux ans.
L’une des propositions initiales, visant à permettre à l’État de construire sur des terrains sans expropriation préalable, a été supprimée par les députés. Estelle Youssouffa, députée de Mayotte et rapporteure du texte, a estimé que cette disposition donnait à l’État un pouvoir trop large et imprécis.
Malgré l’urgence reconnue, plusieurs élus ont souligné les lacunes du texte, notamment l’absence de mesures sur l’immigration clandestine, l’insécurité et les inégalités socio-économiques qui gangrènent le territoire. Ces sujets devraient être abordés dans un second projet de loi annoncé par le gouvernement pour fin mars.