Les bus dédiés à l’acheminement des élèves vers leurs établissements se voient refuser le passage, laissant nombre d’entre eux sans moyen de se rendre en classe.
Le 1er février, la situation s’est aggravée en Grande-Terre où aucun transport scolaire n’a pu être assuré, isolant davantage les élèves qui dépendent de ces services pour leur éducation. Frédéric Delouye, directeur de Transdev Mayotte, souligne l’impossibilité pour les bus de franchir les barrages, exacerbant les défis logistiques liés à la distance et à la sécurité des trajets scolaires rapporte le Journal de Mayotte.
Cette crise touche particulièrement les élèves de zones éloignées. Certains, faute d’alternative, se résignent à marcher de longues distances pour atteindre leur lycée ou collège, exposés aux dangers et à l’instabilité qui règne sur l’île. Une enseignante du Lycée des Lumières de Kawéni rapporte que seuls les élèves capables de se déplacer à pied ou de financer un taxi parviennent à assister aux cours.
La situation des transports scolaires est d’autant plus précaire que les bus rencontrent des difficultés techniques majeures, exacerbées par le manque d’accès aux plateformes de maintenance et au carburant. Cette crise annonce un retard dans la reprise normale des services une fois les barrages levés, affectant durablement le système éducatif de l’île.
Le blocage des routes a également un impact direct sur le trafic des barges, essentiel pour la liaison entre Grande-Terre et Petite-Terre, exacerbant l’isolement de certaines parties de l’île. La suspension des rotations des barges depuis le 1er février, due à la mobilisation du collectif des citoyens de Mayotte, complique encore la situation, affectant tous les habitants, y compris ceux devant se rendre à l’aéroport de Dzaoudzi.